• Chapitre 9

  • La salle se remplissait petit à petit. Au premier rang, Jack, Casey, Morgane, son mari, Laurent, Benoît,  Mathilde, Paul, Jean, la petite Zoé de deux ans, et Pierre, les héritiers du Conseil. J'avais vu Aglaé et son père, un autre Paul, puis David et Diane. Tant de gens que je connaissais, je ne pouvais pas tous les citer. Orion et moi étions sur les passerelle en hauteur de la salle de concert, la plus grande salle du village, celle choisis pour la "réunion". J'y été quand même aller, avec l'absence de ma métamorphe. La salle fut rapidement remplie, et la séance commença. Casey, Jules, Clara, Arthur et Jean-Michel apparurent sur la scène.

    - Bonjour à tous ! fit Clara. Nous vous sommes infiniment reconnaissants d'avoir répondus présent à notre appel. 

    - Nous sommes donc tous réunis, chaque représentant de chaque famille, poursuivis Jean-Michel.

    - Ce que nous allons dire réclama de vous une grande concentration, et surtout un grand silence.

    Une rumeur enfla : pourquoi tant de cérémonie ?

    - Chut ! fit Arthur. Nous allons laissé Casey et Jules le soin de vous expliquer.

    Les deux amis s'avancèrent sur le devant de la scène.

    - On ne sait comment l'expliquer, commença Jules. Alors, il vaut mieux vous le montrer.

    - Père ! s'exclama Morgane en se levant d'un coup. Pensez au choc !

    - Morgane, s'il te plaît, laisse-nous gérer, fit Casey.

    Jack, assis à coté de Morgane, la tira par le manteau pour la faire asseoir. Puis, il se pencha à son oreille et lui murmura quelques mots qui la fit sourire, sous le regard noir de Laurent.

    - Vous n'aller peu être pas nous croire, continua Casey. Mais, nous, habitants de Saminges, nous sommes différents des autres humains. Nous possédons quelque chose qu'il ne possède pas.

    Il se tut cinq secondes.

    - Nous possédons la magie.  Et ne le niez pas, vous le savez au fond de vous.

    Un silence oppressant s'étendit sur la salle. Jack se racla la gorge.

    - Une petite démonstration, peu être ? fit-il sous le regard acérer de son père.

    - Qui proposes-tu ? demanda Clara.

    - Abigail Ena.

    - Quoi ? fit la petite voix de la jeune fille au fond de la salle.

    - C'est un pouvoir physique, approuva Jules. Abi, ma chérie, veux-tu venir ?

    Tremblante, Abigail se dirigea à petit pas vers la scène. Elle y monta en Spiritus. Avec un geste encourageant de la part de Casey, elle se tourna vers le public.

    - Je suis une Nix, fit-elle, et sa voix semblait plus sure d'elle. C'est à dire que je peux contrôler l'eau sous forme solide.

    Elle tendit une main, qui ne tremblait plus, et quelques flocons se mirent à tomber autour d'elle. Puis, elle tourna ses mains l'une vers l'autre, et une boule de neige se forma. Abigail la lança, et celle-ci atterrit un peu plus loin sur la scène. Mais au lieu de s'écraser, et touchant les sol, elle se transforma en glace, et recouvrit toute la scène. Arthur glissa et tomba, sous les rires de Jules et Clara. Jean-Michel l'aida à se relever.

    - Voici ce que moi, je peux faire, fit Abi. Mais certains d'entre nous peuvent aussi faire apparaître des flammes, contrôler le vent, ressentir les émotions... Ou bien se métamorphoser, n'est-ce pas Isis ?

    Elle dit ça en levant vers moi un sourire éclatant. La garce, elle m'avais trouvée !

    - Isis ! rugit Casey en levant les yeux vers l’endroit ou j'étais tapie avec Orion.

    Jules éclata de rire :

    - Voici une bonne occasion de faire une seconde démonstration !

    - Elle n'a pas respecté la règle ! fit Jean-Michel en se postant devant Jules. Il en est hors de question !

    - Et elle a perdu ses pouvoirs, murmura Clara à l'oreille de Jules.

    Puis, elle éleva la voix :

    - Isis, peux-tu venir, s'il te plaît ?

    - Tu permet ? murmurais-je à mon compagnon roux.

    - Bien sûr.

    Alors, je me levai, et commença à descendre de la passerelle, Orion dans les bras. Je le déposais lentement à coté de Oliver et de Peter. Ce dernier m'offrit un petit sourire. Je le lui rendit, puis, je me tournai vers Jules.

    - Tu exagère, fit celui-ci, les yeux rieurs.

    - Désoler, dis-je en voyant qu'il ne m'en voulait pas du tout.

    - Peu être peux-tu nous conter ta situation singulière ? propose Arthur.

    - Bien sur.

    Je montai sur scène, non sans filer une petite tape à Abi.

    - Bonjour à tous, habitants de Saminges. Vous ne me connaissez pas, mais moi je vous côtoie depuis ma naissance.

    Je laissai plané un petit silence.

    - Mon père est Jack Nobiles, et ma mère est Hélène Nobiles. Je suis née sous d'autre traits, sous un autre nom : je me nommais Elyse. À l'âge de 8 ans, je déclenchais mes pouvoirs de Télépathe : je savais lire dans les pensées. Il y a maintenant un peu plus de huit mois, alors que je faisais une expérience télépathique avec mon chat, un phénomène étrange est arrivé : j'ai échanger de corps avec mon chat. Par cette action, un deuxième pouvoir m'est apparus : la métamorphe. Mais je ne le découvrit que cinq mois plus tard.

    Puis, je leur conta le siège, Montréal, puis la bataille finale, et le Machu Picchu. Enfin, les dernières batailles, et l'attaque d'Onyx. "J'omis" de parler de ma situation actuelle. Je m'effaçais ensuite pour laisser la parole au Conseil.

    - Maintenant, vous savez tout, fit Jules.

    Pendant qu'il continuait de parler, je descendis de scène avec Abigail.

    - J'ai vu que tu était avec Orion, me chuchota-elle. Tu arrive toujours à lui parler ?

    - Il me semble que c'est le seul talent que j'ai gardé, soupirais-je. probablement parce que j'ai la mémoire de Nout, donc je sais "parler chat".

    Soudain, deux mots dans le discours de Jules me rendirent plus attentionnée : Machu Picchu.

    - En effet, disait Jules, après avoir accepté d’accueillir des élèves de Saminges chez eux, des membres du Machu Picchu vont nous rendre visite.

    Abigail étouffa un cri suraigu.

    - Vraiment ? C'est trop bien ! s'écria-elle.

    Je souris.

    - Oui, en effet. Aglaé va être ravie !

     - Alors c'est vrais ? fit Abi en retroussant le nez. Agla c'est trouvée un mec là bas ?

    J'haussai les épaules :

    - Par forcément un mec. Mais elle apprécie beaucoup Thomas. Comment tu le sais ?

    - Eric se fait jeter à chaque fois qu'il essaye de lui parler en privé.

    Vraiment ? Et elle ne s'en était même pas rendue compte ? Quelle piètre amie faisait-elle ! Mais en même temps, entre la Flèche Noire, les attaques incessante, comment pouvait-elle trouver le temps de s'occuper des affaires de cœur d'Eric et Aglaé ? pourtant, une petite voix coupable en elle scandait : "Ce n'est pas une raison, ce n'est pas une raison !". Jules clôtura cette réunion sans qu'Isis l'entendit, et elle suivit Abigail qui retournait dans la salle. Je me dirigeai immédiatement vers Aglaé.

    - Hey ! fis-je. Alors, heureuse ?

    C'était le cas de le dire : ses yeux brillaient comme si la Cinquième Pierre y avait-elle même posé des étincelles.

    - J'ai hâte de le revoir, me confia-elle à voix basse.

    Avait-elle seulement conscience qu'en me confiant ses souvenirs, elle m'avait sans faire exprès montré une scène où Thomas l'embrassait ? Peu être pas. Mais, avec le recul, je trouvait ça assez... embarrassant. En même temps, je me rendais compte qu'être dans la tête d'Aglaé devait être fascinant : en plus de ses pensées premières, je pouvais rechercher tout ce qui se passait dans sa tête. Tout était incroyablement trier et ranger. Était-ce ainsi chez tous les Télépathe, ou seulement chez Aglaé ? Moi, quand je réfléchissais, j’avais plutôt l'impression que toutes mes connaissance étaient empilée les unes sur les autres, reliées chacune à un fil que je tirai pour extirper l'information, et non rangées.

    - Où vont logés les gens du Machu Picchu ? fit soudain Aglaé.

    - Il y a des dortoirs au deuxième étage du collège, fit Jack qui venait d'arriver, suivit des deux Casey. Dis-moi, Isis, quand le Conseil donne un ordre, le bon sens ne dicterait-il pas de le suivre ?

    - Le bon sens, oui, gloussa Aglaé, Isis, non.

    - Ce n'est pas drôle, fit mon frère. Si nous sommes encore là aujourd'hui, c'est parce que nous respectons une hiérarchie précise. Si tous le monde se met à l'ignorer, c'est l'anarchie.

    Je levai les yeux au ciel.

    - D'accord, la prochaine fois, j'obéirai. 

    Cette remarque fit pouffer Benoît, qui s'approchais avec Morgane, Laurent et Jules.

    - Mais bien sur ! ironisa-t-il.

    - Nous y comptons bien, fit sèchement Arthur.

    Je ne l'avais pas vu arriver.

    - Arthur, fit soudain Jack, j'aimerai que tu parle mieux que ça à ma fille. Elle a certes fait une bêtise, et sera réprimander, mais pas par toi !

    Les deux hommes s'affrontèrent du regard pendant un instant jusqu’à ce que Jean, le fils d'Arthur, portant sa petite Zoé, se racla la gorge,.

    - Père, peut être devons-nous partir. Mère nous attend pour le repas.

    - Mamie mamie, se mit à roucouler Zoé, insensible à l'électricité dans l'air.

    Puis, elle tendit ses petits bras potelés vers Arthur :

    - Papi Papi Papi ! chantonna-t-elle.

    Arthur lança un dernier regard mauvais à Jack, et prit sa petite fille dans ses bras.

    - Oui, on va aller voir mamie, murmura-t-il à Zoé.

    Et les trois partirent.

    - Nous aussi nous allons rentrés, fit Casey en s’adressant à notre famille et aux Brendan. D'après ce que j'ai compris, Esther et Marthe nous ont préparer un poulet...

    - On mange ensemble ? s'exclama Carla.

    - Oui, fit Jules. Dépêchons-nous, Esther, Hélène, Nout, Logan, Marthe et Gwendolyne doivent nous attendre.

    Alors, les quatre Nobiles, accompagnés des six Brendan sortirent du gymnase. Le soleil était haut dans le ciel. "En temps normal, nous serions peu être à la piscine...", pensai-je. nous mirent à peine dix minutes à rejoindre le centre du village.


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