• Chapitre 10

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    Partie II →

  • Casey ouvrit la porte de sa maison et nous fit entrer. De délicieuses odeurs s'échappaient de la cuisine, et des rire nous parvenaient.

    - On est rentré ! fit mon frère en autant ses chaussures.

    Il posa son manteau sur un porte-manteau, et couru en cuisine. Nous fîmes de même. 

    - Salut Hyna ! fis-je en voyant la jeune Alaìnn parler avec Hélène. Tu mange avec nous ?

    - J'ai pris la liberté de l'inviter, fit Esther de mettant de la sauce dans de la salade. J'espère que ça ne dérange personne...

    - Pas moi, en tout cas, fit mon frère aîné en allant embrasser Hyna.

    - Ah, te voilà, fit Hélène en me voyant. Laisse-moi devinez, tu as désobéi ?

    - Isis nous a été utile, nous renseigna Jules en allants vois Marthe. Sans elle pour expliquer les récents événements, je doute de beaucoup de gens ai compris.

    - Ah, tu vois ! J'ai l'appuis du maire ! fanfaronnai-je devant ma mère.

    Esther s’esclaffa.

    - Allez, à table ! fit Esther. On a fait le plan de table avec Nout.

    - Vraiment ? grogna Simon.

    Il reçu un coup de coude de la part de sa femme :

    - Sois poli, pesta Gwendolyne.

    Malheureusement, je pensais comme lui. Vraiment ? Bon. Je me retrouvai en bout de table, à coté de Benoît, en face d'Est et Casey. Il y avait pire.

    Enfin, vu comment les adultes nous regardaient, Benoît et moi... Non, il n'y avait peu être pas pire. Le repas se passa bien, nous parlâmes de tout et de rien, comme au bon vieux temps, où j'était encore Elyse. Je fermai un instant les yeux, et, j'imaginai soudain Thomas assis entre Nout et moi.  Thomas m’obnubilais. Je ne faisait que penser à lui. Les choses se seraient-elles passées différemment si il avait vécu avec nous ? Soudain, je ressentis une légère pression au niveau de mes mains posées sur mes cuisses. J'ouvris les yeux. C'était Benoît, qui avait sa main gauche posé sur les miennes. Tous le monde me regardais.

    - Pardon ? fit-je.

    - Ça va ? demanda Casey.

    - Oui, désoler.

    J'essayai de me concentrer, mais la main de Benoît posé sur les miennes attirait toute mon attention.

    - Je demandais si vous connaissiez certaines personnes du Machu-Picchu qui viendrait chez nous, demanda Laurent en sirotant son vin.

    - Bien sur, répondis-je difficilement.

    Benoît gardai le contact. Je senti mes joues s'enflammer. Pourquoi gardait-il le contact ???

    - Il y aura probablement le bras droit de Sir Wiraqucha, Zo... Zoëy Florez, balbutiai-je. Et peu être mes amis Keïko Ito... et Thomas.

    Je soufflais presque ce nom, avec un regard en coin vers ma mère. Hélène blanchis d'un coup, et renversa du vin sur la table. Immédiatement, Esther toussa un coup pour couvrir  le petit gémissement de ma mère. Alors, je sus : Est était au courant. Personne ne remarqua quoi que ce soit, alors je continuai :

    - Je doute que Wiraqucha se déplace lui-même... Surtout qu'il est venu il n'y a pas très longtemps pour ma... Flèche Noire, avouai-je en rougissant encore plus.

    Le silence se fit, et mes mains se crispèrent sous celle de Benoît. 

    - Quand est-il venu ? s'étonna Benoît.

     - Cet été... soufflais-je.

    - Et que t'ont-ils dit au sujet de la Flèche ? demanda Morgane.

    Ses mains commençaient à se colorer en rouge et orange, signe que la Talpa était agacée, voir énervée. C'était la première fois que je voyais Morgane perdre le contrôle de son pouvoir. Morgane. Qui avait un fils. Que j'ai failli tué. Comment pouvais-je encore me présenter devant elle ? 

    - Excusez moi, fis-je à mi-voix en lâchant les mains de Benoît, en me levant et en sortant à grand pas de la pièce. 

    Je me dirigeai vers la porte d'entrée, sortis et le refermai. Il faisait beau. Il faisait chaud. Je me laissai tombée sur le perron et éclatai en gros sanglots. Autrefois, j'aurais appeler Noamie ou Aglaé par Télépathie, et elles m'auraient remontée le moral. Ou je me serais transformer en faucon pour m'envoler plus haut que tous mes problèmes. Ou même en chat pour aller jouer avec Orion, Geb et les trois sœurs siamoises. Mais je n'avais plus de pouvoir. Onyx me les avaient pris. Soudain, une voix résonna en moi. "Ne perd pas espoir, fille de ma chair. Je sais ce qui s'est passé, et tu aura bientôt de quoi faire un plan. Ne perd pas espoir, fille de ma chair. Je suis là, derrière chacun de tes pas. Je suis là." Je me redressa immédiatement. Cette voix... C'était une voix de femme, et je pensai la connaître. Je fermai les yeux. Ce jour là, sur une plage d'Afrique, une sublime femme s'était penchée sur moi. "Envole-toi, douce Isis, belle Isis, puissante Isis. Va, fille de ma chair, va, vole, et aide les tiens. Aide les miens." C'était les mots qu'elle avait prononcer. C'était la même voix, et les mêmes mots. Mais qui était-elle ? "Tu saura bien assez tôt qui je suis, fille de ma chair. Ai confiance. Je peux seulement te dire que tu connais mon nom..." répondis la voix. Qui êtes-vous ? pensais-je. Mais elle ne répondis pas. Mes larmes se remirent à coulées. 

    - Hey, fit Benoît derrière moi.

    Je ne l'avais pas entendu arriver. Je me cachai dans mes bras.

    - Je m'excuse pour ma mère. Elle ne sait pas ce qu'elle dit, fit il en s'asseyant près de moi.

    - Ce n'est pas elle, murmurais-je.

    - Qui, alors ? fit Benoît, décontenancé.

    Je n'osais le regarder.

    - C'est moi. J'ai failli te tuer il y a trois jour. Te tuer, Benoît ! Alors que...

    Je rougis dans mes bras.

    - Alors que tu es bien la dernière personne à qui je voudrai faire du mal... finissais-je au bout de souffle.

    Cette dernière phrase plana entre nous, ne sachant trouvé sa place. Puis, Benoît me prit dans ses bras. Mon cœur rata un battement... Puis se remis à tambouriner furieusement. Je sentis les lèvres de Benoît sur le haut de ma tête. Nous restâmes enlacer là, jusqu'à ce que j'entendisse les pas timides de Nout dans la maison. Elle s'approcha de la porte, et je lâchai Benoît.

    - Quoi ? fit-il.

    Nout ouvrit la porte, et passa la tête dehors.

    - Oh ! fit-elle, surprise. Vous êtes là. 

    - Oui, répondis-je en séchant mes larmes. Je... dit aux parents que je rentre.

    - Tu vas manger quoi ? compatis ma sœur.

    - Je vais chasser...

    Je m’interrompis un instant.

    - Non, je vais me faire cuire du riz.

    - Tu veux que je... commença à proposer Benoît, avant que je le coupe :

    - Non !

    Je regrettai immédiatement mon ton sec, et repris un peu plus doucement :

    - Non merci, je préfère rester seule.

    Nout hocha la tête et prit Benoît par l'épaule.

    - Vas-y. A toute à l'heure.

    - Merci, répondis-je. Alors, je traversai rapidement la place et rentrais à la maison. Geb était allongé sur le canapé.

    - Salut, miaula-t-il.

    Je m'assit à coté de lui et commença à lui grattouiller la tête.

    - Salut. Ça va ?

    - Parfaitement bien. 

    Sa queue fouetta l'air, signe qu'il avait quelque chose d'important à dire.

    - Oui ? fis-je.

    - Hem, dit-il, gêné, tu sais, Crystal et moi ont est... ensemble.

    - Ah bon ? m'étonnais-je.

    Crystal était une chatte aveugle qui vivait pas loin d'ici avec ses deux autres sœurs, Cristal, qui était sourde et Kristall, qui était muette.

    - Oui. Et... 

    Il hésita encore.

    - Et nos chatons vont naître dans un mois.

    Je souris :

    - Oh, Geb, tu vas être papa !

    Sa queue ne cessait de s'agiter. Je la lui pris dans ma main.

    -Calme toi, c'est une excellente nouvelle !

    Puis, sachant personnellement qu'on chat ne supportai pas qu'on lui prenne la queue, je le lâchai. Il semblais plus calme.

    Il me sourit :

    - Je suis ravi que tu approuve. J'ai hâte de le dire à Nout.

    Puis, il vint se frotter à moi.

    - Je suis désoler pour tes pouvoirs... J’espère que ça va s'arranger.

    Mon regard se perdis dans la vague. Alors, je murmurai en le caressant :

    - Moi aussi, moi aussi.


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