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    Aujourd'hui, j'écris. Nous sommes en décembre. Le 20 décembre 2056. Hier, ma dernière fille de ma lignée principale à eu 20 ans. Et, en me prenant dans ses bras, elle m'a doucement chuchoter que le plus beau cadeau que je puisse lui faire, ce serai d'écrire mon histoire, puis de lui en faire la lecture. Brave petite. Alors, hier soir, je me suis levée, tandis qu'ils allaient tous se coucher, et je suis sortie. J'ai prit le temps de respirer l'air pur.  Il y avait beaucoup de vent, et il neigeait. Je suis sortie de l'ombre du porche, et j'ai avancé dans la lumière du village. Les lumières ne s'éteindrait qu'a minuit, tout comme le marché de Noël. Les touristes avaient envahis les rues, j'entendais parler allemand, italien, anglais, russe, mais aussi portugais et espagnol. Tant de langues que j'ai pu apprendre... Mon beau village était, en toute circonstance, vivant. Même sous la pluie, même à 23 heures, il était fidèle à lui-même.

    Je savais parfaitement où j'allais. Il y avait, dans une belle petite ruelle illuminée, un petit atelier. "L'atelier du rêve". J'y suis entrer. Au village, on me connait comme la Vitae Nobiles. On me respecte, et on m’apprécie. Les femmes qui tiennent la boutiques ont l'air un peu épuisées, mais il faut les comprendre, les jours précédant les fêtes sont les plus épuisants, mais elles m'accueillent avec des sourires. 

    - Bonjour Sinéad- Sterenn, que pouvons-nous faire pour vous ?

    Je souris :

    - Bonjour mesdames. Voyez-vous, j'aurais besoin d'un cahier pour écrire... 

    Je me tait, je sais que ma demande n'est pas très précise, mais la plus jeune sourit, et dit :

    - Je vient de voir quelque chose qui pourrais convenir dans la réserve !

    Elle y file, et revient tout aussi vite, avec une sorte de grimoire dans les mains. Elle la dépose délicatement sur le comptoir. Je m'approche. C'est bien une sorte de grimoire, mais les pages sont vierges, et semblent un peu vieilles. Sur la couverture, un sublime arbre.

    - Oui, murmurais-je, c'est parfaitement ce qu'il me faut. 

    Il coûte 50 euros. Je leur en donne 60. 

    Alors, aujourd'hui, oui, j'écris. J'écris ma vie.


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