• Ma mère finissait d'accrocher le dernier élément de ma tenue à mes cheveux. Elle me fit tourner sur moi même. Nout leva son nez de son livre.

    - Tu es sublime, soupira-elle.

    Je lui sourit. 

    - Merci. Toi aussi.

    Nous échangeâmes un regard complice.

    - Tu ne veux toujours pas nous dire qui t'a invité ? me demanda ma mère.

    Je leur tira la langue à elles deux.

    - C'est une surprise. 

    Bien sur, Nout savait, mais avait décider de ne rien dire à notre mère.

    Ma mère sourit, et alla se maquiller. Elle avait opté pour une robe toute simple, turquoise seyante jusqu'aux hanche, puis qui retombait en jupe après. Elle avait un collier de perle nacrées, ses cheveux bruns-dorés étaient remontés en semblant de chignon. Ses yeux bleu d'eau était simplement soulignée d'un trait noir qui les rendaient plus pénétrant. Soudain, Esther sortie d'un paravent.

    - J'ai l'impression d'être un clown, marmonna-t-elle. 

    Moi, je ne pus retenir un sifflement d'admiration : elle avait une robe élégante, simple, orange-rouge. Une partie de ses longs cheveux roux étaient relever en chignon, tandis que l'autre tombait jusqu'à son bas du dos. Ma mère s'approcha d'elle pour lui mettre un fin collier ouvragé doré.

    - Vous êtes splendide, Est.

    Enfin, on toqua à la porte de l'entrée. Nout posa son livre et se dirigea avec une grâce innée jusque dans l'entrée. On l'entendit murmurer un "Salut Peter." juste avant de l'embrasser. Puis, on l'entendit saluer un autre invité :

    - Bonjour, Benoît.

    Ma mère me regarda, et sourit. Je savais que depuis notre plus tendre enfance, ma mère rêvait de nous voir en couple, Benoît et moi. Je ne l'entendais plus pensé, mais ses yeux parlait pour elle : "You-ou ! Benoît et ma fille ! Ensemble ! J'avais raison depuis le début ! Je suis géniale !"

    Je me levai et mit mon manteau. C'était une grande cape beige qui masquait toute ma robe. Au même moment, Benoît, Peter et Nout entrèrent dans le salon. Benoît était en costard cravate noir, tandis que celui de Peter était bleu marine. Ma mère alla faire la bise aux deux garçons. Elle les connaissait bien, car elle était amie avec les parents du premier, et le second était non seulement le petit ami de sa fille, mais aussi le fils de nos voisins. Ensuit, Benoît et moi nous fîmes la bise.

    - Mon père veut bien nous amener jusqu'à la salle. Vous voulez venir ? proposa Benoît à Nout et Peter, et à ma mère.

    Ma mère refusa, disant :

    - Je suis désolée, mais mon mari va venir. Si il n'a pas oublier de préparer nos garçons...

    Jack, Casey junior, Casey senior et Logan devaient se préparer ensemble, puis aller chercher Hélène et Esther. Logan et Casey junior devaient retrouver Hyna et Abigail au bal.

    - Nous voulons bien venir avec vous, fit Nout à l'intention de Benoît et moi.

     Benoît souri, puis me tendis le bras. Délicate, pour un fois, je le prit, et il me conduit jusqu'à l'entrée.

    - A tout à l'heure ! fit Nout à notre mère et notre grand-mère.

    Nous descendîmes tous les quatre jusqu'à la route, où, en effet, Laurent, le père de Benoît, nous attendais, accompagné de Morgane.

    - Bonjour, firent-ils quand nous nous installâmes.

    Nous les saluâmes en retour. Le voyage fut silencieux, et il arrêta la voiture devant la salle de bal. Plusieurs personnes y étaient déjà, et je crus remarquer Arunima et Zoëy. Laurent nous posa, et repartis se garer. Nout et Peter ouvrirent la marche, et Benoît et moi étions derrière.

    C'était bien Arunima que j'avais vu, et cette fois, elle portait un sari avec une robe dorée, et un voile bleu royal. Ses cheveux de jais tombaient en cascade sur son dos.

    - Salut Isis ! fit-elle dès qu'elle me vit.

    - Salut Arunima, répondis-je en souriant, puis j'entrai dans le bâtiment, toujours au bras de Benoît.

    Dans l'entrée, les invités posaient leurs manteau, puis passaient dans la salle de bal, qui servait aussi de temps en temps à salle de concert et de spectacle. Nout posa son manteau, révélant une sublime robe bleu foncé avec des paillettes or. Le jupe de la robe grossissait comme les robes de princesses. Peter et elle échangèrent un sourire complices que je ne compris pas. Les cheveux blonds de ma sœur étaient relevés en chignon, et retenus par un diadème d'or.

    - Tu vas devoir toi aussi enlever ton manteau, me chuchota Benoît. Je n'ai pas encore vu ta robe...

    Alors, avec un sourire, je laissait tomber mon manteau à terre. Benoît eu un mouvement de recul, et me contemplai, fasciné. Je posais mon manteau dans un coin, et tendis le bras à Benoît. Il le prit avec une mesure de retard. Ensuite, nous avançâmes dans la salle. Tous ceux qui nous voyaient se tournaient sur notre passage. Des commentaires fusaient, du genre : "Nobiles et Brendan, la bonne alliance.", "Isis et Benoît, il fallait s'y douter.", ou encore "Vous avez vu sa robe ?". Je souris et redressa la tête pour me donner une allure royale.

    Nous passâmes devant un miroir, et je ne pus résister à la tentation de nous regardés. Face à nous, il y avait deux jeunes gens, un garçon et une fille. Le garçon avait les cheveux noirs bouclés et les yeux bruns pénétrants. Il avait quelques taches de rousseurs, qui se voyaient à peine. Il portait un costard-cravate noir, qui lui seyait très bien et faisait ressortir ses yeux.

    La fille, elle, avait les yeux vert tendre, les cheveux noirs et blancs, retenus par un diadème d'argent, les traits fins et un nez pointu. Elle portait une robe sans manches ni bretelles, blanche, qui la serrait et était en tissu jusqu'à sa taille, puis qui descendait en jupe jusqu'au sol. La jupe n'était pas en tissu, mais en plume blanches et duveteuses. Sous les plumes devaient y être cousus des diamants, car la robe brillait à chaque mouvement de la fille, attirant tout les regards comme le Soleil attire la Terre.

    Puis, je m’aperçus de quelque chose. Le garçon couvait la fille d'un regard amoureux. Le garçon était Benoît. La fille était Isis. La fille, c'était moi. Et, maintenant, même si il me restait auparavant ne serait-ce qu'un soupçon de doute, tout avait à présent disparu. Car il était clair que Benoît Brendan m’aimait à la folie.

     ~~~

    - Isis ! s'écria une voix familière.

    Je me retournai en souriant vers Thomas, qui était accompagné d'Aglaé, sublime sa longue robe bleu ciel.

    - Tu es magnifique, me fit Aglaé.

    - Et toi éblouissante, lui répondis-je avec un sourire.

    Thomas nous fit un signe de tête, à mon cavalier et à moi.

    - On s'est trouvé un coin tranquille, ça vous dit ? fit-il.

    - Avec joie, répondis Benoît, après m'avoir jeté un discret coup d’œil pour quérir mon autorisation.

    La salle était organisée de manière à ce qu'un grand espace vide se situait au milieu, de manière à pouvoir danser quand il sera temps. Au fond, une grande table avec un buffet à volonté. Et autour de la piste de danse, des tables rondes de dix place. Thomas et Agla nous conduire à une d'entre elle, un peu en retrait de la piste.

    Y était déjà assis Naomie et Nogait, Nout et Peter, et Eléonor et Eric. Naomie portait sa belle robe rose, et ses cheveux noirs profonds étaient remontés en chignon d'où s'échappait volontairement de nombreuse mèche. La robe s'accordait parfaitement à la peau brune de mon amie. Nogait, les yeux dorés rieurs, les cheveux noirs à peine coiffés, un costard noir et un élégant gilet, me fit un signe de la main. 

    - Je crois que c'est la première fois que je ne te vois pas complètement dépenaillé, riais-je en le voyant.

    Il me tira la langue, signe de sa maturité.

    Ensuite venait Eric et Eléonor. Eric avait suivis mon conseil, s'était peu être rendu compte a quel point il comptait pour Eléonor... ou pas. Il dévorait toujours Aglaé du regard. Pourtant, Eléonor aussi était sublime : ses longs et lisses cheveux bruns tombait dans son dos et ses yeux pervenche étaient a peine maquillés.

    Aglaé s'assit à la gauche d'Eléonor, et Thomas prit place à coté d'elle.

    - Eh, Isis, y'a le buffet à volonté qui est ouvert, me fit Naomie en se levant de la table. On y va ?

    Tout comme mon amie noire, j'avais assez de mal à résister à l'appelle de le nourriture... 

    - J’accoure ! fit précipitamment Eléonor en se levant.

    Je levai les yeux vers le ciel. 

    - J'y suis, souris-je.

    Nous nous dirigeâmes toutes trois vers le buffet, où déjà plusieurs élèves se faisaient des réserves.

    - Alooors... fit Naomie, les yeux noirs pétillants. Toi et Benoît ? Quand est-ce que vous passez aux choses sérieuses ? 

    Je me sentit légèrement rougir.

    - Que veux-tu dire par là ? fis-je.

    - Genre, officialiser votre couple et vous embrasser en public, fit innocemment Elé en garnissant une assiette en plastique.

     Je vis quelques regard se tourner vers nous, avide de potins à raconter partout.

    - Nous ne sommes pas en couple, démentis-je Eléonor.

    Quelques regard de moins. C'était déjà ça.

    - Ça y ressemble, fit Naomie en prenant de la charcuterie.

    J'en fis de même.

    - Alors ?

    - Alors rien. Il m'a invitée, je n'avais personne avec qui y aller, j'ai accepter. Point. Nous sommes amis, c'est tout, fis-je, un peu sèche.

    Eléonor eu un soupire un peu triste. Nous finîmes de remplirent nos assiettes en silence, et commençâmes à faire demi-tour. Mais Elé me prit par le bras. Ses yeux étaient un peu tristes, mais très doux. Ce qui me poussai à rester l'écouter.

    - Isis... si tu affirme qu'il n'y a rien entre Benoît et toi, ok, nous te croyons. Mais... Il t'aime. Vraiment.

    Je rougis et baissai les yeux.

    - Je sais... murmurai-je.

    - Parfait. Alors... Je te demande, si tu es certaine que tu ne l'aime et que tu ne l'aimera jamais... Ne lui donne pas de faux espoirs. Ne le fait pas souffrir inutilement. Car c'est ce que tu fais, ajouta-t-elle plus bas pour couper cour à mes protestations.

    Je baissai la tête, honteuse.

    - Je te connais, Isis, et je sais que jamais tu ne lui ferrai du mal volontairement. Mais... Tu peux le faire involontairement. Si tu accepte les avances de Benoît, mais que tu sais que jamais ça n'ira plus loin entre vous, tu le fait souffrir.

    Un petit silence plana.

    - Pourquoi... Pourquoi tu dis ça ? fis-je. Bien sur, je sais que tu es gentille, que tu t'occupe du bien être des autres mais... Sans vouloir faire de reproche, pourquoi tu t'occupe de ce problème ?

    Ses yeux se radoucirent encore.

    - Parce que... Je sais ce que ça fait. D'espérer, pouis d'être rejeté. Je ne veux voir personne dans cette situation, même si je ne suis pas très proche de Benoît. Et je ne fais pas cela que pour lui. Je sais que si tu le fais souffrir, tu le regrettera. 

    Je plongeai dans les bras de mon amie. Elle sourit, et me rendit mon étreinte.

    - Allez, il faut les rejoindre.

    Ce que nous fîmes. Naomie et Aglaé nous regardèrent avec une question dans les yeux, je leur souris pour les rassurées. Je m'assis à coté de Benoît, et lui souris aussi. Il me prit tendrement la main sous la table, et nous restâmes ainsi, main dans la main, à continuer de parler avec les autres. 

    Puis, la partie "bal" commença, la musique commença, et plusieurs couples commencèrent à danser. Benoît et moi regardâmes tous nos amis partirent rejoindre la piste. 

    - Et nous, on danse pas ? fit malicieusement mon cavalier.

    Je rougis.

    - Si tu veux... Mais je ne suis pas très douée. 

    Benoît gloussa, se leva, et me tendis la main. J'acceptai cette invitation, et le suivit dans la foule. Pour la première partie de la soirée, nous dansions sur des valses, slows... La deuxième partie laisserai place à de la musique plus moderne.

    Pour cette valse, Benoît mit délicatement une main sur ma taille, et me prit l'autre. Je mis ma main libre sur son épaule, et nous commençâmes à danser. Malgré ce que je redoutais, j'y arrivais plutôt bien ,probablement grâce au talent de Benoît, qui savait vraiment dansé.

    - Tu m’épate, lui glissais-je. Quand as-tu appris à dansé ?

    Il eu un petit sourire :

    - Quand ma grand-mère me gardait, parfois on dansait ensemble.

    - Mathe ? fis-je.

    Il gloussa une nouvelle fois.

    - Oui. J'aimais bien danser avec elle.

    - Et elle doit être fière de voir que ses leçons ont portées ses fruits, remarquais-je.

    - Oui. Mais toi aussi tu danse bien.

    J'eus une petite moue :

    - Je ne suis pas sûre.

    - Bah moi je te l'assure, me dit-il.

    Je rougis.

    - Merci.

    Nous continuâmes de danser pendants encore quelques minutes, puis nous quittâmes la piste quand la chanson changea.

    - Tu veux aller dehors ? demanda Benoît. Tu es toute rouge.

    - Oui, acquiesçais-je, j'ai chaud.

    Puis, un doute m'envahie : et si Onyx en profitait pour prendre possession de mon corps et tué Benoît ?

    Mais mon cavalier m'avait déjà entraîné en dehors de la salle. Nous passâmes dans le hall, et sortîmes.

    - Pas trop loin, fis-je en m'arrêtant.

    Je m'assit sur un banc, profitant du calme et de l'air frais.

    - Pourquoi ? demanda Benoît, surpris.

    Je rougis un peu :

    - Je veux être sure qu'il y ait des gens pas loin si il arrivait un problème avec... la Flèche Noire.

    Il eut un petit sourire, et s'assit à coté de moi.

    - Isis, dit-il, je ne sais pas si c'est parfaitement clair. Je ne t'en veux pas. Tu n'étais pas responsable.

     J'allais ajouter quelque chose, quand il posa un doigt sur mes lèvres.

    - Non, tais-toi. Tu. N'est. Pas. Responsable. Ce n'était pas ta faute. Ok ?

    Je hochai la tête. Il libéra mes lèvres, et sourit.

    - Parfait.

    Il se rapprocha un peu de moi. La nuit était claire, sans nuage, et nous pouvions facilement voir la lune et les étoiles. Je posai ma tête sur l'épaule de mon cavalier.

    - Que te disait Eléonor près du buffet ? souffla soudain Benoît.

    Je me sentis mal. Que devais-je faire ? Mentir ? Ou dire la vérité ? "Tu le fais souffrir en le faisant espérer." Les paroles d'Elé me revinrent en mémoire. Je décidais d'être franche.

    - Elle me parlait... de nous. Toi et moi.

    - Ah.

    Petit silence.

    - Et qu'est-ce que vous vous êtes dit ?

    Je me redressai, et me mis de manière à regarder Benoît dans les yeux.

    - Benoît, commençais-je, c'est plutôt compliqué pour moi.

    Il eu un petit sourire triste, et baissa les yeux.

    - Et... Que comptes-tu faire ?

    Que comptais-je faire ?

    - Je ne veux pas te faire souffrir, dis-je alors, car c'était la réponse la plus exacte.

    Il se redressa.

    - Et comment tu me ferais souffrir ?

    - En... en te faisant espérer...

    La chaleur me revint, mais l'air frai me fit le plus grand bien.

    - Espérer quelque chose qui n'arriverait jamais, c'est ça ? fit doucement Benoît.

     Que devais-je répondre ? Je détournai la tête.

    - Je... je ne sais pas.

    Il prit mon visage entre ses mains, et le tourna pour que nous nous regardions.

    - Isis... Je t'aime. J'aimais déjà beaucoup Elyse. Mais je crois que je te préfère. Je t'aime Isis. Alors, je te le demande... Est-ce que tu crois qu'un jour, tu pourras m'aimer autant que je t'aime ?

    Je fermai les yeux. Mais mes larmes coulèrent quand même. 

    - Benoît je... 

    Je décidai de me vider le cœur.

    - La dernière personne qui m'ai dit ça est... Morte.

    Mes larmes se transformèrent en torrent.

    - Elle est morte... devant moi. Et... Je l'aimais vraiment.

    Benoît essuya doucement mes larmes.

    - Mais je suis là, moi, dit-il. Et je ne compte pas mourir.

    J'ouvris les yeux. 

     - Je l'aimais. Je l'aimais vraiment, d'un amour profond et puissant. Et... D'un certaine manière, je l'aime encore. Mais... je t'aime aussi. Peu être pas aussi fort que tu le souhaiterai, pas aussi fort que j'ai aimé... Metla... Mais je t'aime aussi.

    Il eu un sourire, et se rapprocha encore plus de moi.

    - C'est tout ce que je voulais savoir...

    Alors, doucement, presque craintivement, il se pencha sur moi, et ses lèvres effleurèrent les miennes. C'était un baiser emplis de douceur, de promesse et de tendresse.

    - Est-ce que tu crois qu'un jour, tu m'aimera au point de... sortir avec moi ? demanda-t-il.

    - Je... Je ne sais pas... Peu être.

    Nouveau baiser. Cette fois ci, je répondit au sien, et la tendresse et la douceur devinrent fougue et passion. 

    Je nous sépara lentement, a contre cœur, en le repoussant du bout des doigts.

    - Mais pas maintenant... soupirais-je.

    - Pourquoi ? fit Benoît.

    - Metla est mort parce qu'il m'a aimé. Ne dit pas le contraire ! intimais-je. Si il ne m'avait pas aimé, il ne serait pas partis à la bataille. Et... Onyx peut me posséder. A ces moments là, il peut savoir tout ce que je pense, ce que je désir, ce que je ressens. Il saura immédiatement que tu es la personne à atteindre pour me faire du mal. Alors... Pour ne pas lui donner de prise sur moi, je ne veux pas qu'on... s'aime tout de suite.

    Il eut l'air un peu peiné.

    - C'est aussi pour te protéger toi, fis-je remarqué en caressant sa joue d'une main. Benoît, est-ce que... Est-ce que tu penses que tu peux m'attendre ? Juste le temps de trouver une solution à mon état actuel...

    Il me prit la main et la porta à ses lèvres.

    - Je t'aime. Bien sur que je t'attendrais.

    Alors, je me penchai sur lui et lui fit un baiser sur la joue. Puis, je me levai, et lui tendis mes mains :

    - Aller, vient, ils vont se demander où est-ce qu'on est partis !

    Nous rejoignîmes la fête, qui était passée à la deuxième partie : chansons modernes ! Dans le hall, nous tombâmes sur nos parents, accompagnés de nos grands-parents, de M. Côme et des quatre professeurs de la Deuxième Maison. Ils étaient assis sur des canapés, et parlaient entre eux. Quand nous arrivâmes, la plupart se tourna vers nous.

    - Où est le reste du Conseil ? demandais-je, étonnée.

    - Ils ont préférés rentrés chez eux, me répondit Jules avec un lever de verre vers Benoît et moi. Vous faites un joli couple, tous les deux.

    Benoît soupira, tandis que je rougis.

    - Vous avez laisser Grand-Père boire plus que raisonnable, fit ironiquement mon cavalier.

    - Mais non, t'inquiète, je le surveille, fit malicieusement Casey, qui ne semblait pas plus sobre.

     - Est-ce vraiment mieux ? ripostais-je avec un petit sourire.

    - Vous voyer, j'avais raison depuis le début : ils vont trop bien ensemble ! gloussa Jules.

    - Voyons, quelle image vous donnez du Conseil et de notre village devant nos invités ! fit Esther.

     - Ils n'ont jamais pu se contrôler sur l'alcool, fit Marthe envers Zoëy comme excuse.

    Zoëy sourit, ce qui me fit penser que elle non plus n'y était pas aller de main morte avec le vin.

    - Ce n'est rien, fit-elle d'une voix pourtant claire.

    Nos quatre parents discutaient avec Sebastian et Emily, tandis que Côme suivait notre conversation avec un air un peu las. Arunima, elle, papillonnait entre les deux conversations.

    Benoît me fit un signe de tête, et nous leur faussâmes compagnie pour rejoindre la salle.

    - Désoler pour mon grand-père, fit Benoît.

    - T'inquiète, j'ai le même, gloussai-je. Ils ne sont pas meilleurs amis pour rien !

    Dans la salle, presque tous les élèves dansaient comme des fous. J'aperçus dans la foule Hyna, Casey, Abigail, Keïko, Diane... Et, bien sur, tous les autres.

    Benoît et moi rejoignîmes notre table.

    - J'ai faim, décrétais-je en commençant à me lever.

    - Bah attend, je vais aller t'en chercher. Qu'est-ce que tu veux ?

    - Charcuterie, fis-je avec un sublime sourire.

    Je lui tendis mon assiette, et il y alla. Presque immédiatement, Naomie, Aglaé et Eléonor se précipitèrent à notre table.

    - Alors ? fit Naomie. Tu l'a embrassé ?

    - Qu'est-ce qui s'est passé ? enchaîna Aglaé. 

    Eléonor ne dit rien, mais gardât le sourcil haussé. Je la rassurai d'un coup d’œil.

    - Alors ? me pressa Naomie.

    Du coin de l'oeil, je vis Benoît revenir.

    - Je vous dirai tout plus tard, leur dis-je.

    Benoît arriva, et me posa l'assiette devant moi. Il s'était lui même prit une part de gâteau, et s'assit près de moi.

    - Salut les filles, fit-il à mes amies. Alors, est-ce qu'on a raté des événements importants ?

    Aglaé et Eléonor se mirent a battre des mains en sautillants :

    - Nogait à embrassé Naomie !!!

    Naomie rosit un peu, mais ses yeux étaient remplis d'étoiles.

     - Alors, la taquinais-je, c'était comment.

    - Troooop bien ! fit Naomie, pas le moins du monde gênée de raconter ça devant Benoît. Le meilleur baiser de ma vie ! Depuis le temps que je l'attendais !

    Je rigolais.

    - Bon, vous venez danser ? demanda Elé.

    - Je finis mon assiette et j'arrive, la rassurais-je.

    Les trois filles partirent. Benoît finit son gâteau tandis que je mangeai ce qu'il y avait dans mon assiette.

    - Tu pense que tes pouvoirs peuvent revenir petit à petit ? fit soudainement Benoît.

    J'en fut surprise :

    - Je sais pas. Qu'est-ce qui te fait dire ça ?

    - Tu mange de la charcuterie. Peu être est-ce que ton instinct de chat qui revient petit à petit, puis que ta Métamorphose suivra ? 

     - Je ne pense pas. J'ai toujours aimé la viande, même en étant Elyse.

     Il hocha la tête.

    - Dommage. C'aurais pu être bon signe.

    - Hum. 

    Je fini mon menu, et Benoît se leva d'un bond. Il me tendit la main.

    - Quelle galanterie ! gloussai-je, soulagée que tout gène ayant disparue.

    Je lui prit la main, et il m'emmena dans la foule.

    Tandis que je commençait à danser, je vis Nogait et Naomie, Aglaé et Thomas, Eric et Eléonor, Nout et Peter, Juliette et Osìn... Puis Victor et Mary, Hyna et Casey, Logan et Abigail, Diane et Keïko, et tous ces visages que je connaissais. Nous tournoyions ensemble, au rythme des musiques.

    Puis, je vis Nout aller s'asseoir. Je le rejoignis.

    - Je crois que je vais rentré, fit ma sœur. Je suis crevée !

    Il devait être aux environs de minuit, et le bal ne se finirait que deux heures plus tard.

    - Je vais rentré aussi, fit Aglaé, surgit de nul part.

    - Idem, dit Juliette qui la suivait.

    - Ça vous dit de passer à la maison ? proposais-je alors.

    Les deux filles me regardèrent avec surprise. Nout me lança un regard malicieux :

    - Oui, venez les filles, Isis à un baiser à nous raconté !

    Nous gloussâmes toutes.  Puis, finalement, tout le groupe nous rejoignîmes. Nogait, Naomie, Eric, Elé, Osìn, Thomas et Keïko furent invités à venir à la maison pour les deux heures suivantes.

    Avant de partir, je retournai dans la foule pour trouver Benoît qui dansait avec Carla.

    - On va rentré, avec Nout, lui dis-je. Merci pour cette soirée.

    Il sourit, et m'embrassa sur le front.

    - Soyez prudentes sur le retour !

    - T'inquiète, on as tout un troupeau avec nous !

    Puis, mon "troupeau" et moi allâmes dans le hall pour récupérer nos vestes.

    - Vous rentrez ? fit ma mère.

    Elle semblait bien s'amuser avec Arunima et Emily buvant et gloussant comme des dindes.

    - Oui, fit Nout, et les autres viennent avec nous. A 2 heure, on renverra Keïko et Thomas au collège, et les autres chez eux. Ça vous va ? demanda-t-elle à nos parents.

    - Aucun problème si Dame Zoëy est d'accord pour Keïko et Thomas.

    Je surpris soudain un regard échangé entre Zoëy et Hélène.

    - Si vous ça ne vous dérange pas, je suis d'accord. Mais, Keïko, Tom, retour à 2 heure !

    - Oui, fit Thomas en allant l'embrasser sur le front.

    Zoëy lui rendit tendrement son baiser, et je me souvins que Thomas m'avait dit que Zoëy avait remplacé sa mère. Puis, nous partîmes, et, en me tournant, je vis ma mère essuyer discrètement une larme sous le regard protecteur d'Esther.

    Je savais ce que pensait ma mère. Elle aurait tellement aimé embrassé elle-même son fils... Intérieurement, je me jurai de tout dire à Thomas une fois nos problèmes réglés.


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