• Lundi matin, l'école était en pleine effervescence.

    - Que se passe-t-il ? demanda Nout à Juliette quand nous entrâmes dans la cour.

    - Allez voir à vos casier ! s'exclama Osìn, tout frétillant de joie.

    Les élèves de la Deuxième Maison étaient dans la cour avec nous, et Thomas se précipita sur nous.

    - C'est trop bien ! jubilla-t-il.

    - Attends, on est pas encore au courant ! fit-je. 

    Nout, Aglaé Peter et moi nous précipitâmes vers nos casiers. Sur certains casiers étaient attaché un morceau de papier blanc. Dont sur le mien, et celui de mes trois compagnons.

    - Qu'est-ce que c'est ? demanda Aglaé en détachant le papier de son casier.

    - Pourquoi certains n'en n'ont plus ? fit Peter.

    - Il y en avait sur tous les casier, mais les gens les détache, répondis Juliette. Lisez !

    Je pris celui qui était sur mon propre casier.

      

    Bonjour à tous !

     

    Ce carton contient 1 invitation pour le bal de bienvenue

    en l'honneur de nos invités de la Deuxième Maison !

    Ce bal aura lieu le samedi soir de cette semaine,

    a partir de 19 heures jusqu'à 2 heures du matin

    à la Salle du Lac.

    Vous pouvez venir seul ou accompagné.

    Si la personne qui vous accompagne n'a pas de

    carton, elle peut entrer grâce au votre.

     

    Bonne semaine,

    M. De Savoie et le Conseil de Saminges

     

    -Un bal ? m'exclamais-je. C'est une blague ?

    - C'est trop bien ! fit Aglaé. 

    - Ça veut dire quoi "accompagné" ? fit Nout.

    - Avec un/une cavalier/ère, répondit Peter. Nout, très chère, voulez-vous venir au bal avec moi ?

    Nout se tourna vers son petit ami et l'embrassa.

    - Avec plaisir ! répondit-elle.

    - Osìn, tu viendrais avec moi ? demanda Juliette en essayant de faire mine de ne pas y être attaché.

    - Ouais ! fit le beau roux. J'allais t'inviter.

    Les joue de Juliette rosirent de plaisir. Je souris : il fallait vraiment qu'ils se mettent en couple, ces deux là.

    - Tu vas y aller avec qui, Isis ? me demanda Naomie avec un sourire malicieux.

    - T'occupe, répondis-je. Et toi ?

    Elle rougit un peu.

    - J'allais demander à Nogait... Mais je ne sais pas...

    - Arrête d'hésiter, lance toi ! fit soudain Eleonor qui venait de surgir de nul part.

    - Bah... hésita-t-elle, on a encore une semaine, non ?

    - Si tu tarde trop, il va être pris par d'autre filles... la prévint Nout.

    La sonnerie retentit. 

    - Hey, va falloir qu'on aille faire les magasin, fit Aglaé.

    - Pourquoi faire ? demanda Nout avec un grand sourire sur les lèvres.

    Juliette et Osìn étaient allés rejoindre leur classe, Keïko et Thomas la leur. Je devinai où voulait en venir ma soeur.

    - Ben pour s'acheter des robes de princesse ! s'exclama Eleonor.

    - Oh, moi je vous propose de vraies robes de princesse, avec zéro dépenses ! clama Nout.

    Les fille ouvrirent grand leur yeux.

    - Tu ferais ça pour nous ? demanda Naomie.

    - Bien sur. Disons... Mercredi après-midi à la maison ? Comme ça vous avez deux jours pour imaginer vos robes, et je vous les tirent du Néant.

    Sa proposition fut accueillie à grand hourras. je souris : ce bal n'était peu être pas une si mauvaise idée !

    ~~~

     Mardi, le lendemain, Nogait invita Naomie pour aller au bal. Elle accepta, évidement. Avant de rentrer à la maison, je devais aller demander de l'aide à M. Christophe pour un problème de math. En repartant, j'entendit des chuchotements dans les couloirs. Je m'approchai à pas de loup.

    - Je... je me demandais... Si tu voulais bien venir au bal avec moi... fit la voix d'Eric.

    Je soupirai. 

    - Eric... fit cette fois la voix d'Aglaé, peinée. Je suis vraiment désoler... Mais... je préférerais que ce soit une autre personne.

    Petit silence gênant. Je pestais intérieurement : qui avait laissé Aglaé toute seule ? Puis, je me dit qu'a m'entendre, Aglaé aurais très bien pu être ma fille. mais ce n'était pas le cas. Je ne voulais juste que son bonheur... Et je savais que ça lui en coûtait de faire du mal à Eric.

    - Est-ce que ça veut dire que... Tu ne m'aime plus ? fit mon ami dans un souffle.

    - Eric je... je t'adore. Vraiment. Et oui, d'une certaine façon je t'aime. mais pas comme tu l'espérerais. Je t'aime de la même façon que j'aime Nogait, Enzo, Naomie, Isis... Mais ça ne va pas plus loin.

    Sa voix était calme, posée... et un peu triste, il fallait l'avoué. Eric poussa un soupir à fendre l'âme.

    - Ok, je vient de me prendre le plus gros râteau de la terre... fit avec un petit rire sec.

    - Oh, Eric... fit Aglaé.

    - Non ! C'est bon, j'ai compris, dit-il en se radoucissant. C'est Thomas, de la Deuxième Maison, hein ?

    Énième petit silence.

    - Oui. Eric, écoute, avant lui, je pensais que je t'aimais... Mais c'était faux. C'est lui que j'aime. Et... Je ne voulais pas te faire souffrir en te faisant espérer. C'est pour que que depuis l'Incendie... J'essaye de te préserver, d'être plus distante...

    - Et... ce serait trop demandé de savoir ce qu'il a de plus que moi ? fit finalement Eric d'un ton aigre.

    - Eric, je l'aime, c'est tout ! Je n'ai pas choisi de qui je suis amoureuse.

    La vix d'Eric se faisait de plus en plus froide. Ça n'allait pas tardé à dégénérer. 

    - Tu pensais pourtant l'être de moi ! Alors, vas-y, dis-moi ce qui a changé ! Parce que ce n'est pas moi !

    Le ton s'échauffait.

    - Mais tout à changer, Eric ! Déjà l'Incendie, puis les vacances, puis Thomas, évidement que j'ai changé ! Mais ne m'accuse pas de t'avoir fait espérer car c'est totalement faux !

    - Vraiment ? cria le garçon. Parce que de mon point de vue on dirait pas !

    - Arrête, tait-toi ! fit Aglaé en haussant elle aussi le ton. Tu es mon ami, jamais je ne te ferai du mal volontairement !

    Je devais intervenir. Et vite.

    - Aglaé, fit-je en sortant de ma cachette et en faisant comme si je venais d'arriver, on t'attend depuis longtemps et...

    Je m’interrompis en faisant mine de remarquer Eric. 

    - Oh, je suis désolée, on peut attendre...

    - Non,j 'arrive, fit immédiatement mon amie.

    Elle essuya discrètement ses larmes, tout comme notre ami, et s'éloigna de lui.

    - On y va ? demanda-t-elle sans nous regarder.

    - Oui. Vient.

    Avant de partir, je lançai à Eric un regard dans lequel j’espérais qu'il y verrais tout mon amour et mon amitié à son égard. Pour une énième fois, je maudis Onyx de m'avoir retiré mes pouvoirs. J'aurais tant aimé lui transmettre des mots d'encouragement.

    "T'inquiète. L'intention est là." fit soudain sa voix dans ma tête.

    Eric, attend ! pensais-je en continuant d'avancer.

    Je lui tournait le dos et j'entraînait avec moi une fille qui venait de lui mettre un râteau, mais il resta dans mon esprit.

    "Quoi ?"

    J'hésitait. Puis me lançai.

    Eléonor n'a personne pour le bal.

    J'entourai mes pensée de souvenir avec Eléonor, où celle-ci riait aux éclats, faisait une grimace, envoyait un baiser...

    Eric ne répondit pas et s'effaça de mon esprit. J’espère que ce n'était pas mauvais signe.

    - Allez avoue, fit soudainement Aglaé quand nous fûmes dans la cour. Tu as tout entendu, hein ?

    - Entendu quoi ? répondis-je.

    Elle soupira.

    - Tu mens vraiment mal.

    Puis, elle eu un petit sourire.

    - Merci.

    - De rien.

    ~~~

    Mercredi vint.

    Après les cours, nous rentrâmes manger dans nos demeures respective, pour Aglaé arriva, suivie d’Éléonor, Naomie et Juliette.

    - Alors, fit ma sœur, vous avez vos robes ?

    Ce fut Agalé qui commença. Elle fit passer l'image dans la tête de Nout, qui se concentra. Les deux filles échangeaient des consignes dans la tête de Nout, mais parfois une phrase sortait :

    - Ce pli tu le veux...

    - Essaye de faire plus comme ça...

    Enfin, Nout leva la main, et claqua des doigts.

    Une sublime robe apparue sur un cintre. La robe était bleu ciel, plutôt simple, avec de longues manche. Aglaé sourit :

    - Elle est parfaite !

    - Suivante ! plaisanta Nout en se tournant vers nous.

    Eléonor sourit, puis les deux filles recommencèrent le précédent manège jusqu’à ce qu'une sublime robe dans les ton noirs et pourpre apparaisse. Le bustier était fait de dentelle noire, dévoilant un peu de peau du ventre, et la jupe, digne d'une princesse, était n tissu pourpre.

    Eléonor sourit :

    - Tu gère la fougère ! fit-elle en rigolant à Nout.

    Ce fut le tour de Juliette. Nout créa une sublime robe jaune et or, un peu dans le style de la belle et la bête.

    Puis, Naomie avança. Elle demanda une sublime robe, dans les teintes rosées dont le bustier était décorer de fleurs blanches en dentelle.

    Puis, toutes se tournèrent vers moi.

    - Comment on fait ? fit Nout, gênée.

    Je leur souris.

    - Aglaé, prend les plans dans ma tête, et transmets-les à Nout.

    Ce qu'elle fit. Nout se concentra. Puis, enfin, elle claqua des doigts. Et là, nous ne pûmes retenir une exclamation de surprise.

    - Elle est sublimissime... chuchota Juliette en la caressant du bout des doigts.

    Je souris : j'avais longuement réfléchie sur cette robe, et je la trouvai encore plus belle en vrai que dans mes pensées.

     - Ce soir on sera les plus belles pour aller dansé... commença malicieusement à chanter Naomie.

    J'allai ranger ma robe dans ma chambre, et redescendit.

    - Tu ne fait pas ta robe tout de suite, Nout ? demanda Juliette.

    - Bien sur que nom, je veux vous garder la surprise !

    Cet après midi se finit en devoirs collectif autour d'un gâteau au chocolat et de cappucino.

    Quand les filles partirent, nout soupira :

    - Ce bal promet d'être magnifique.

    - C'est sur, acquiesçais-je.

    Nous nous assîmes sur le canapé, et j'allumai la télé.

    - Bon, qui y va avec qui ? demanda Nout.

    - Juju avec Osìn, dis-je. Toi et Peter. 

    - Naomie et Nogait.

    - Ouais.

    J'hésitai. puis me lançai :

    - Peu être Eric et Eléonor.

    Nout fut étonné :

    - Pourquoi ?

    Je lui expliquai comment j'avais surpris la discussion entre Aglaé et Eric, et comment j'avais suggérer Eléonor à Eric. Nout soupira :

    - Tu ne peux pas t'empêcher de te mêler des affaires des autres, hein ?

    - C'est un de mes talents, plaisantai-je.

    - Donc... Aglaé avec Thomas ? 

    - Si il lui demande, acquiesçai-je.

    - Et toi ? fit alors Nout. Tu y vas avec qui ?

    - Moi ? fit-je, surprise. Euh... Je ne sais pas. Je vais probablement y allé toute seule.

    Nout haussa un sourcil inquisiteur.

    - Seule ? Toi, Isis Nobiles, tu irai au bal seule malgré...

    Elle laissa sa phrase en suspens. J'en fut intriguée.

    - Malgré quoi ? demandais-je.

    Nout reporta son attention sur la télé.

    - Je ne sais pas, malgré Paul, Orion, Quentin... Benoît ?

    Je ne comprenais rien.

    - Quoi ? Qu'est-ce que Paul et Quentin on a voir là dedans ?

    - Oh, rien, fit Nout, sans me regarder. Mais Benoît ne t'a pas invité ?

    Je levai les yeux au ciel.

    - Encore une fois, je ne vois pas pourquoi Benoît m'inviterai.

    Nout ricana, et je rougis un peu.

    - Bien sur, fit-elle. 

    Je changeais de sujet :

    - Bon, tu m'aide à finir l'anglais ?

    ~~~

    Nous étions jeudi après midi, et il ne restait plus que nous, les 4èmes, et quelques 3ème dans la cour. Et, bien sur, les invités de la Deuxième Maison, avec qui nous tissions de plus en plus de liens. Nous étions en train de faire une partie de loup garou, jeu gentiment tiré du Néant pas Nout, avec nos amis et quelques élèves du Machu-Picchu quand Thomas se pencha discrètement sur Aglaé, à coté de qui il était.

    - Agla ? murmura-t-il.

    Mon amie se retourna vers lui.

    - Thomas ? répondit-elle sur le même ton.

    - Est-ce que tu voudrais m'accompagner au bal de samedi ?

    Naomie ne put s’empêcher de pousser un petit glapissement de joie, tandis qu’Éléonor et moi nous tapions la main. Aglaé nous jeta un regard agacé, puis se tourna à nouveau vers mon frère.

    - Avec plaisir.

    Thomas sourit, heureux. Heureusement pour tout le monde, Eric ne jouait pas avec nous, mais avec d'autres amis à l'autre bout de la cour. Le soleil brillait, ce qui nous donnait envie de nous allonger par terre.

    Pour moi, en tout cas. Comme quoi mes gènes de chats n'avaient pas complètements disparues...

    "Tout le monde y vas avec quelqu'un." fit soudain une voix dans ma tête. "Sauf toi. Isis, réveille toi, sinon tu sera seule !"

    Je fusillai du regard l'auteur de ce message, soit Victor, et continuai le jeu d'un ton sec :

    - Le village s’endort ! 

     ~~~

    - Salut.

    La voix, chaude et familière, me réveille en sursaut. Benoît était devant moi, avec un sourire ravageur.

    Je baissai les yeux sur mes mains, où reposait un livre sur le cycle Arthurien. J'était dans mon jardin, et j'avais dû m'endormir en lisant.

    Benoît eu l'air amusé :

    - Tu sais que tu ronfle.

    Je gloussai :

    - Tu sais comment parler aux femmes ! Et, oui, Nout s'en était déjà plainte. QU'est-ce que tu fait là ?

    - Bah, après les cours, je me suis rendu compte que j'avais encore aucune cavalière, et comme le bal est demain soir...

    Il s'assit près de moi. En effet, nous étions vendredi.

    - Et ? continuais-je en le taquinant.

    - Et, là, maintenant, je trouve enfin le courage de venir demandé à une fille que j'aime beaucoup de m'accompagné. Mais quand j'ai toqué chez elle, c'est sa sœur qui m'a dit qu'elle était dans son jardin.

    Je ne put m'empêcher de rigoler :

    - J'espère que Nout ne t'a pas trop embarrassé, fis-je. Elle peu être très excessive.

    Benoît leva les yeux au ciel, ce qui redoubla mon hilarité. Il se redressa et se tourna vers moi.

    - Un peu de sérieux, fit-il avec malice.

    Malice qui le quitta immédiatement, pour faire place à une inquiétude teintée d'espoir.

    - Isis, tu ne voudrais pas venir au bal avec moi ?

    Sa demande me coupa le souffle. Bien sur, j'avais deviné ce qu'il en était dès qu'il m'avait réveiller, mais j'était quand même anxieuse, sans savoir pourquoi.

    - Tu n'as personne ? demandais-je.

    Un éclair de deception passa dans ses yeux, et il baissa la tête.

    - Non.

    - Attend, je ne disais pas ça pour te faire un second choix, me justifiais-je immédiatement.

    Il releva la tête. Je me senti rougir. Ah, maudite peau !

    - C'est juste que... ça m'étonne de savoir que tu veux venir au bal avec moi... fis-je.

    Il sourit, et d'une main me releva le visage.

    - Oh, Isis, évidemment que je veux aller au bal avec toi ! Arrête de te dénigrer, plusieurs autres garçons pourraient rêver d'y aller avec toi !

    Je ne cachais pas ma surprise.

    - Ah bon ?

    Il soupira d'agacement amusé. 

    Quand j'étais Elyse, j'avais pris l'habitude d'être fade, pas moche, mais pas belle non plus. Bref, jamais je n'aurais pu attiré ne serait-ce qu'un seul garçon. Mais... Depuis que j'étais Isis, est-ce que ça avait vraiment changer ? Certes, la première fois que j'avais vu mon enveloppe charnel humaine, je l'avais trouver très belle. Peu être que ce n'était pas que mon propre avis, mais que j'étais véritablement belle aux yeux des autres...

    Après, je m'étais rendue compte que si je ne trouvais pas Elyse très belle, une fois que Nout s'était approprié son corps, elle avait tout fait pour le changer. Maintenant, elle était belle. Très belle. Sans particulièrement avoir changé les traits. Elle était belle par sa douceur, sa gentillesse, sa majesté, qui ressortait sur son visage, et la rendait sublime.

    - Donc... C'est oui ? demanda Benoît.

    Je revins à l'instant présent, et souris.

    - Bien sur !


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